L’infâme coronavirus a touché toutes les industries dans le monde entier, et ce, de manière négative pour la grande majorité d’entre elles. Le marché immobilier de Montréal s’est avéré immunisé contre la pandémie, dépassant les attentes chez la plupart des observateurs du marché. La première vague de « confinement » s’est produite pendant le mythique marché du printemps, une période que beaucoup de vendeurs potentiels attendent pour vendre leur maison dans l’espoir de maximiser leur rendement. L’incertitude que nous avons tous connue pendant le confinement nous a privés du marché du printemps et a ainsi provoqué une demande refoulée, ce qui explique la saison estivale la plus occupée de l’histoire récente. Toutefois, cela ne s’arrête pas là puisque la force du marché s’est maintenue tout au long de l’automne et au début de l’hiver. Comme le nombre de propriétés inscrites demeure peu élevé, nous prévoyons que le marché restera fort localement pendant la première moitié de 2021.
Le marché haussier a été observé dans toutes les tranches de prix, mais probablement dans le segment supérieur du marché plus que tout autre. Notre entreprise est spécialisée dans le corridor sud-ouest de l’Ouest-de-l’Île où nous avons vu les ventes de plus d’un million de dollars doubler cette année. En outre, les ventes de plus de 2 millions de dollars ont plus que triplé au cours de la même période. Selon la définition la plus courante de l’immobilier de luxe, il s’agit de maisons dont la valeur se situe dans la tranche de prix supérieure de 10 % des propriétés du marché local. Il y a un an, cela représentait des maisons d’une valeur de 1 million de dollars pour les municipalités que nous desservons principalement, soit Pointe-Claire, Beaconsfield, Baie-D’Urfé et Senneville. Cette année, le prix du segment de « luxe » commence à 1,25 million de dollars, ce qui signifie que le niveau d’entrée dans cette tranche de 10 % a augmenté de 25 % depuis l’année dernière.
L’un des principaux facteurs de cette hausse est le fait que les taux d’intérêt restent à un niveau historiquement bas. Les taux d’un prêt hypothécaire fixe de 5 ans, la norme de référence pour la plupart des Canadiens, sont bien inférieurs à 2 %. Ces coûts d’emprunt réduits, combinés à une pénurie généralisée de l’offre, permettent aux acheteurs d’étendre leurs recherches dans une fourchette de prix plus élevés et les y encouragent.
Les taux d’intérêt n’expliquent qu’une partie de ce phénomène – la pandémie nous a obligés à passer beaucoup plus de temps à vivre et à travailler à la maison. Il est donc de plus en plus important de maximiser l’utilisation de notre espace et notre satisfaction. Beaucoup ont également vu croître leurs économies, car il n’est plus possible de dépenser pour voyager, aller au resto et se divertir. Une étude récente a d’ailleurs révélé que le taux d’épargne des ménages a augmenté de 10 % cette année. Ces économies accrues, conjuguées à une plus grande importance accordée à l’espace de vie, ont joué un rôle important pour les propriétaires qui cherchent à faire des rénovations ou acheter une plus grande maison. À l’échelle locale, nous constatons également une tendance à fuir les espaces restreints de la ville et à opter pour la vie en banlieue. Cela contribue aussi directement à l’attrait du marché de l’immobilier de l’Ouest-de-l’Île.
Notre marché local n’a jamais été aussi effervescent et, pour l’instant, il n’y a aucun signe d’un ralentissement à l’approche de 2021. Si vous souhaitez vendre, vous êtes bien placés. Si vous êtes sur le marché pour acheter, soyez prêt à affronter la concurrence. La dynamique du marché change de semaine en semaine et il est donc plus important que jamais de travailler avec un expert qui possède une connaissance approfondie et des informations sur le marché local.